C’est en ce triste jour du 3 juin, il y a 20 ans quelques minutes avant le massacre, que je ressuscite. Il y a de ces occasions qu’il ne faut pas manquer.
Alors nous y sommes, 20 ans après le massacre de la place Tiananmen. Reposez en paix braves âmes, peut-être comme moi en ce jour, ressuscitées, pour poursuive la tâche inachevée.
Il n’y a rien, rien, qui puisse nous arrêter. Pas même les tanks, pas même la torture, pas même la mort. Le juste demeure toujours juste, le bon toujours bon. Le courage, comme celui de cet homme en bannière de ce site, traverse le temps et endure, endure, endure…
Les égarées peuvent chanter les airs pervers qui les bercent, comme des sirènes qui sentent le poison pourri. Nous demeurons immunisés au plus haut point. Aucune promesse de bénéfice ou de profit ne peut corrompre notre esprit, plein de fortitude et de compassion. La Chine, nous la voulons. La Chine, nous l’aurons. Mais pas dans ce stade pénétré de douleur et de pollution.
La Chine que nous ressentons, c’est celle de Lao Tseu, Confucius, Mencius et ainsi de suite. C’est la Chine de Sun Tzu, qui même dans la guerre réussit à mettre avant tout la dignité de l’Homme.
C’est la Chine qui traverse les âges et qui ne saurait être récupérée par une bande de voyou communiste. C’est la Chine qui, en ce jour, pleure la mort de ses filles et ses fils, sacrifiés au pied de la Porte Céleste.
4 juin 1989. Je me souviens.