Les récentes manifestations au Tibet ont internationalisé la question des « violations des droits de l’homme » en Chine, si vous êtes politically correct, ou des « crimes contre l’humanité », si comme moi vous avez lu sur l’histoire passée et récente de la Chine sous la domination du Parti communiste. (Le trafic d’organes institutionnalisé, vous connaissez? Voir plus bas)
La tenue des Jeux olympiques à Pékin a créé l’impossibilité d’éviter ladite question.
Mais à l’instar des athlètes qui se projetteront au-delà d’obstacles, il tient à chaque personne émue par les derniers événements de projeter sa vision au-delà : au-delà des montagnes qui font du Tibet cette région isolée si spéciale. Car les gens souffrent dans toute la Chine, de crimes du pouvoir tous aussi cruels que ce que l’on peut entrevoir au Tibet.
Le tout dernier rapport d’Amnistie internationale sur la Chine et les Olympiques brosse un portrait accablant.
Parlant de crimes contre l’humanité, on peut souligner les tortures et la « rééducation par le travail » pour forcer les gens à abandonner leurs croyances religieuses et spirituelles. À ce titre, il est indéniable que la discipline spirituelle Falun Gong et ses pratiquants sont victimes des pires exactions. Ils constitueraient une bonne partie des personnes emprisonnées dans les camps de travail, une population estimée à plusieurs centaines de milliers selon le Département d’État américain.
Dans le plus lugubre qui soit, il y a le meurtre des pratiquants de Falun Gong pour le vol de leurs organes, devant servir au marché lucratif des transplantations. Ça sonne fou? L’ex-député et secrétaire d’État canadien David Kilgour et l’avocat défenseur des droits de l’homme David Matas ont produit un rapport examinant la question. Selon eux, tout cela est bien vrai. La source de plus de 40 000 transplantations en Chine est inconnue. Et l’augmentation des transplantions a augmenté dramatiquement tout juste après le début de la persécution du Falun Gong en 1999.
Il était déjà bien connu que les prisonniers étaient exécutés pour leurs organes, une pratique que l’on retrouve probablement juste en Chine. Même s’ils sont de vrais criminels (car on peut vous exécuter pour pas grand chose), c’est nécessairement insensé et inacceptable. Que dire du meurtre de prisonniers politiques ou de conscience pour les mêmes raisons barbares? Tout cela est documenté, je ne fabule pas. JO en Chine? …